Qualifiée de « poétesse du métal », elle s’est consacrée très jeune à la sculpture et à la création. En 1936, elle a participé à l’exposition universelle. Bijoux, miroirs, objets divers en bronze, continuent à forcer l’admiration par leur réalisation stylée. Cependant d’autres métaux, d’autres matières l’ont intéressée, au point de les travailler pour en extraire le « talosel »* et agrandir ainsi le catalogue de ses créations. Boutique des Champs-Elysées ou domicile personnel, ses productions avaient de beaux espaces de mise en valeur et d’ exposition. Line Vautrin a poursuivi sa trajectoire dans son univers créatif symbolique et spécifique, mais n’a pas eu, hélas, le temps de voir la rétrospective que le Musée des Arts Décoratifs consacra, entre autres créateurs, à l’ensemble de son oeuvre en 1999, sous le titre générique de « Secret de bijoux ».
* Le Talosel est le nom donné par Line Vautrin à une résine élaborée à partir d’acétate de cellulose, nom scientifique du rhodoïd. Le terme a été construit à partir des syllabes qui composent la matière initiale : l’acéTAte de celluLoSe ELaboré